On distingue :

le domaine privé de droit commun ; le domaine privé par détermination de la loi.

Ils ont pour point commun de relever du juge judiciaire. Le domaine privé fait l'objet d'une gestion de droit privé : on peut appliquer le Code civil, le Code de commerce… Mais on n'applique pas tout, puisque le domaine privé est insaisissable (→ il ne peut pas être hypothéqué), mais il est aliénable.

Section 1 : Le domaine privé de droit commun

Il suffit qu'un bien public ne soit pas affecté au domaine public pour qu'il tombe dans le domaine privé.

Exemple : Conseil d’État, 1990, Association Saint-Pie V : L’église Saint-Euverte d'Orléans appartenait à une association catholique intégriste. Comme cette église n'était pas affectée à l'usage direct du public, mais aux seuls membres de cette association qui n'étaient pas très ouverts, cette église appartenant à la commune d'Orléans faisait partie de son domaine privé.

→ Toutes les églises appartenant à une personne publique ne font donc pas partie du domaine public !

Exemple : Conseil d’État, 1985, Esteban : Le château de Mailly à Urcel, château public, n'était pas affecté à l'usage direct du public et n'était pas affecté à un service public, donc ce bien public faisait partie du domaine privé.

Exemple : les champs appartenant aux communes font partie de leur domaine privé.

Section 2 : Le domaine privé par détermination de la loi

Font partie du domaine privée par détermination de la loi :